Visite du Conservatoire du Saumon Sauvage à Chanteuges

Cette visite prévue depuis déjà quelques temps s’est réalisée vendredi 19 novembre avec une dizaine de résidents : Shahid, Akmal, Nawid, Sajad, Abidullah, Makan, Abdulmalik, Soyful, Khaled, Nesar, Kefayatullah, accompagnés par une salariée, Sandra et une bénévole, Geneviève.

Lever matinal pour tous afin de partir dès 9heures.

Le brouillard était au rendez-vous mais, après sa dissipation, chacun a pu découvrir la vallée de l’Allier inondée de soleil. Ce soleil qui nous a accompagnés toute la journée, nous permettant de profiter au maximum de chaque instant.

Arrivés à Conservatoire, nous avons été accueillis par Pierre notre guide qui nous a présenté le Saumon Sauvage poisson emblématique de la rivière Allier : sa naissance sur les frayères en amont, son développement en rivière (alevin, tacon, smolt), sa migration jusqu’au Groënland où il atteint la taille adulte, son retour vers son lieu de naissance après une montaison totalement à jeun à partir de l’estuaire, sa capacité d’adaptation aux variations d’environnement durant sa migration (passer de l’eau douce à l’eau salée…), son énergie et sa détermination à franchir les obstacles pour revenir se reproduire dans sa rivière natale… Tout cela expliqué de façon très imagée, concrète, vivante afin que chacun puisse, malgré la barrière de la langue, comprendre la fabuleuse aventure de ce poisson et se l’approprier.

Deux moments forts ont marqué cette matinée.

D’abord, observation de la rivière depuis un promontoire qui aurait pu permettre d’apercevoir un couple de saumons sur une frayère ; hélas, ceux-ci n’étaient pas au rendez-vous. Cependant, ce fut un instant d’échange et de partage avec Pierre, entre nous tous, de sérénité et d’osmose avec la rivière dans son écrin automnal.

Ensuite, à la salmoniculture, rencontre avec les géniteurs de cette espèce menacée de disparition. Moment magique !...

Tout au long de la visite, Pierre a établi un parallèle entre le saumon, grand migrateur, et les migrants soulignant leur courage, leur volonté sans faille d’atteindre leur but, leur capacité à s’adapter à toutes les situations rencontrées, leur énergie à surmonter les obstacles, à réussir !

Son vœu : que celui que l’on nomme le « Poisson roi » leur transmette courage, espoir, ténacité sur leur périlleux chemin de migrants.

Beaucoup d’émotions partagées ce matin-là !

Grand merci à Pierre. Chacun a été très sensible à ton écoute, ton enthousiasme, ton humanité.

La visite terminée, départ pour Lavoûte-Chilhac pour un pique-nique au bord de l’eau. Là, nouveau partage, celui du contenu des sacs. Ensuite, promenade dans le village. Du haut du pont, observation de la rivière où un participant pense avoir vu deux saumons sur une frayère.

Conservatoire du Saumon Sauvage

Puis, balade sur les rives, concours de ricochets, visite de l’église et rencontre avec le père Vincent qui nous attendait au presbytère où il nous offrait chaleureusement thé ou café. Après ce moment très convivial, il nous emmenait pour une visite guidée de l’église. Là, nous avons découvert quelques trésors et plus particulièrement la minuscule statue de notre Dame Trouvée (quelques millimètres sur un galet) puis, certains, dont Makan ou Nesar ont joué de l’harmonium avec talent ! Pour finir, vue panoramique sur Lavoûte.

Hélas, l’heure tournait au cadran de l’horloge et il était temps de penser au retour. Après avoir remercié le Père Vincent pour son accueil, départ pour Saint Beauzire avec une dernière halte à la plage de La Vialette. Là, détente sur la rive pour quelques ultimes ricochets ! A n’en pas douter, ce sont Sandra et Geneviève qui gagnèrent le concours !

Avant de reprendre place dans les voitures, chacun a dit ce qu’il retenait de cette journée. Pour tous et de façon unanime : très belle journée, moment d’évasion loin du CADA, des soucis, rencontres, échanges, partage, joie, convivialité, sans oublier, bien sûr, la découverte du Saumon Sauvage… En un mot : super journée riche en ricochets.

Et tout cela s’est terminé dans la joie, la bonne humeur par des chants, de la danse.

Abidullah chantait quelques balades d’Afghanistan, Makan d’Afrique ; les accompagnatrices quant à elles, entonnaient « La Montagne » de Jean Ferrat, Santiano de Hugues Aufray puis, Sajad dansait sur des musiques de son pays.

Ainsi prenait fin l’épopée du jour laissant en chacun le souvenir de beaux moments partagés, de parenthèse appréciable et appréciée, un peu de rêve sans doute et surtout l’envie de recommencer.

Grand merci à tous les participants.

Mercredi 22 décembre 2021

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