Une fois encore, le jeudi 16 janvier plusieurs personnes avaient répondu à ce rendez-vous.
Nous étions réunis pour partager la galette des rois… Cette tradition remonte à l’époque romaine…
QUEL SENS AVAIT CETTE COUTUME ?
La tradition du partage d’une galette n’est aucunement liée au christianisme. Elle serait plutôt un hommage aux Saturnales de l’époque romaine. Ces grandes fêtes en l'honneur de Saturne, le dieu romain du temps, avaient lieu entre fin décembre et début janvier.
À l’époque, cette journée était très spéciale puisque les esclaves étaient invités à partager un gâteau avec les Romains. S’ils tombaient sur la fève dans le gâteau, ils devenaient « Princes des Saturnales » et avaient le droit d’obtenir tout ce qu’ils souhaitaient pendant une journée.
Une galette a été confectionnée par une des personnes qui vient régulièrement. Mais elle n’a pas pu venir, la COVID l’ayant clouée chez elle … D’autres gâteaux ont été préparés par la femme d’Amir, un résident du CADA et un autre par Thérèse, une habitante.
Mais avant de partager la galette, place au jeu. Didier a invité les présents à constituer trois équipes. Chacune de ces équipes va chercher puis donner ses idées pour organiser la vie sur terre aujourd’hui… Comment faire pour vivre ensemble ? Construire un monde plus beau.
Trois équipes ont été constituées avec dans chacune d’elle des résidents du CADA et des habitants.
Equipe 1 :
- Pour un monde plus beau, il faut qu’il y ait la LIBERTE de penser et d’expression. Important de noter que cette réflexion a été faite avec des Afghans. Eux qui ont quitté un pays où les Talibans ont plongé leur pays dans l’obscurantisme religieux.
- Il est nécessaire que les hommes et les femmes soient égaux. Là encore, cela fait écho avec ce que subissent les femmes en Afghanistan. Que les femmes aient les mêmes droits que les hommes partout dans le monde.
- Interdire les armes chimiques. Celles ont été utilisées en Syrie, mais certains ont dit que les Américains les ont utilisées en Afghanistan.
- Un même salaire pour tous dans le monde. Attention ! sans les tirer vers le bas, mais vers le haut.
Equipe 2 :
- Un des résidents du CADA commence en soulignant qu’il est important que tous les habitants dans ce monde aient un esprit de participation et de visite. Il souligne ‘pendant les vacances nous appelons des amis. Nous nous réunissons, préparons un repas, offrons des boissons et discutons ensemble.’
- Une habitante propose d’abolir les différences entre les personnes. Ne pas faire de différence en fonction de la couleur de peau, de la religion, de la politique. Cela demande à chacun d’être plus souple… d’accepter les autres personnes et autres pays.
- Pour qu’un monde plus beau émerge, cela demande à chacun de faire preuve de fraternité.
- Les différences économiques et industrielles provoquent de jalousies entre pays. Il serait plus judicieux de partager.
- Le partage est aussi un gage pour qu’il n’y ait plus personne qui souffre de la faim dans le monde.
Equipe 3 :
- L'AMOUR : Vouloir du bien aux autres.
- LA PAIX DANS LE MONDE : celle-ci amène une économie prospère. Une relation de bien vivre ensemble, basée sur le respect et la bonne intelligence entre humains.
- NI POLITIQUE NI RELIGION : Ceci nous conduit à une liberté de conscience et la possibilité de manifester ses convictions dans les limites de respect de l'ordre public et l'égalité de tous devant la loi quelles que soient nos croyances.
- LA LIBERTÉ : Ne pas être soumis à une volonté de l'autre, ni à une contrainte extérieure.
Pour donner suite à ce partage, la galette des rois a été partagée… Une reine et deux rois ont été couronnés… Chacun à leur tour, ils ont coiffé la couronne.
Alors que chacun appréciait le café, le thé et les divers parts de confiserie, Thérèse nous a proclamé deux de ses poèmes. L’un d’entre eux s’intitule "La Vieille" et l’autre "L’aide-ménagère".
Cela tombe bien en sachant que nous nous retrouvons dans les locaux de l’ADMR.

Aide-ménagère
Supportant la ménagère
Impossible à supporter
Vous m’apercevez
Armée de mon balai
Passant inaperçue
Je passe la serpillière
Et je suis la serpillière
Sur laquelle on passe
Savez-vous que souvent
Je deviens ravaudeuse
De cœurs mélancoliques
Vieux et souffrants
Je sème à tout instant
L’amour en petits grains
Et cela pour quelques francs
Pour presque rien
Moi que vous croyez ignorante
et que vous vous plaisez à ignorer
Permettez que je vous dise
Haut et fort j’aime mon métier
La prochaine rencontre aura lieu le troisième jeudi du mois de février, le 20.