Depuis début 2019, certains résidents du CADA @leolagrange de Saint Beauzire, bénéficient d’un cours de Code de la route. Un bénévole vient une fois par semaine les accompagner dans cette acquisition de compétences. L’Association FIT – Formation-Insertion-Travail, permet pour cet enseignement que le bénévole utilise leur outil.
Saïdal est l’un d’entre eux. Il a profité de son séjour au CADA pour participer à ces cours. Alors que certains attendent sans s’investir dans les diverses activités proposées, Saïdal a choisi de participer. Une belle occasion pour lui d’apprendre et de perfectionner son français. Cet ancien chauffeur de poids lourds en Afghanistan, souhaite reprendre ce métier en France. Difficile ! Car depuis ces dernières années, l’Etat français a décidé de ne plus échanger les permis de conduire des afghans en permis français. Que faire ? Passer son permis en France. Pour cela, il faut apprendre le Code.
Cet investissement de Saïdal a été récompensé. Il est le premier résident a obtenir le Code de la route alors qu’il est encore au sein de la structure. Dès qu’il a obtenu le droit d’asile en France, il a décidé d’aller se présenter à l’examen. Première fois : 7 fautes. Deuxième fois : 6. La troisième fut la bonne : 5 fautes, résultat qui lui donne le graal.
Cette même semaine, Hakim, un autre ancien résident du CADA a obtenu le Permis de Conduire. Lui aussi avait cherché, dès l’obtention du statut de réfugié, à passer le Code qu’il avait eu au premier passage le 16 octobre 2020.
Ces réussites pourraient être un exemple pour beaucoup qui attendent… Certains de ceux qui ont été déboutés par l’OFPRA et attendent d’être convoqués à la CNDA ne s’investissent pas en pensant que si la réponse est négative, ils auront perdu leur temps. L’attitude d’Hakim et d’autres montrent le contraire.
Lorsqu’ils obtiennent le droit d’asile, ils parlent français, travaillent rapidement et en plus, ils peuvent passer le permis. Ils ont tout gagné ! c’est un pari à faire. Dans le cas d’Hakim et Saïdal, le pari a été gagnant : ils parlent bien le français et viennent d’obtenir le code pour l’un, le permis pour l’autre.
Cette initiative rejoint des personnes qui vivent au CADA, mais également des personnes qui vivent sur le territoire et qui souhaitent un accompagnement. Dans le projet, la présence d’autres habitants du territoire est encore à travailler. Des habitants qui ont le permis de conduire, mais pour qui suivre ces cours serait important pour se mettre à jour des nouvelles règles et aussi pour se rendre compte de ce qui est demandé aujourd’hui pour obtenir le permis de conduire. De plus, cela soutiendrait le lien avec les personnes accueillies au sein du CADA.