Le dimanche 12 octobre, ce sont 70 personnes qui ont répondu à l’invitation des bénévoles de La Loco et ont participé à la 3ème édition de la « Fête à la Patate ». Pour quelques convives, trouver les lieux de l’évènement a été difficile :
Chantal
Après l’apéritif pris dehors autour d’un punch sans alcool et quelques chips (Patate oblige), les invités ont pris la direction de la salle à manger. Anne-Lena a pris la parole pour remercier et annoncer que cette fête était l’occasion d’inaugurer le"Buffet de la Gare" dans ces nouveaux locaux.
Jean-Paul a poursuivi en rappelant que ceux-ci deviendraient vivants grâce aux propositions des uns et des autres. Il a évoqué une discussion avec des convives qui trouvaient que ce lieu conviendrait parfaitement pour des bals-trad. D’autres idées autour de conférences….
Didier a quant à lui évoqué les manifestations des Associations du 11 octobre car comme les autres associations en France, La LOCO traverse une crise sans précédent. Partout en France les subventions ont baissé de 41% et près d’un tiers des associations déclarent revoir leurs activités à la baisse pour survivre. (https://lemouvementassociatif.org/mobilisation-du-11-octobre/)
Il était proposé aux convives de venir avec un plat de pomme de terre. L’abondance était là ! et tous ont eu de quoi se rassasier.
Autour des tables, les échanges fusaient et les uns et les autres pouvaient agrandir son réseau en faisant connaissance du nouveau, venu s’installer à leur table.
Entre les plats de pomme de terre et le dessert, Thérèse a déclamé un de ses poèmes : "La Vieille".
L’après-midi s’est poursuivi soit autour des tables avec quelques cartes ou dominos en main, soit dehors pour jouer au mölkky, à la pétanque ou au mikado géant. Certains ont été spectateurs tandis que d'autres se sont échappés pour découvrir les alentours.
Il est important à la fin de cette journée de se demander en quoi elle a répondu aux objectifs de La LOCO ?
- Lors des virées de la LOCO’MOBILE de cet été, les bénévoles et salariés de La LOCO ont pu écouter le besoin des habitants de temps et de lieux pour rompre l’isolement et soutenir la rencontre. Le nombre de participants à cet évènement semble valider ces objectifs. En discutant avec les uns et les autres, une habitante qui est dans la vie active a souligné l’importance pour elle qu’il y ait des actions durant les week-ends afin qu’elle puisse participer.
Nous sommes une grande famille liée à tout jamais. Une grande pensée pour Mylène qui n'a pu être présente avec nous".
Agnès
- Lors de ces temps forts, La LOCO soutient les liens intergénérationnels. Des enfants, des jeunes, des adultes de tous les âges se retrouvent pour partager un moment ensemble. Les échanges intergénérationnels permettent de créer du lien social et rompent l'isolement vécu par de nombreuses personnes. Rompre l’isolement ici est compris comme la possibilité pour chacun de sortir de son quotidien pour aller à la rencontre des autres. Ce fut le cas lors de cette ‘Fête à la Patate’ pour plusieurs.
- Afin de permettre aux personnes sans moyen de locomotion de participer, la LOCO avait mis en place des navettes entre Brioude et Saint Beauzire. Dominique a fait plusieurs trajets avant l’évènement et après.
-
La LOCO recherche et met en place des fonctionnements délibératifs et participatifs afin d'associer le plus grand nombre d'acteurs possible en interne. Là encore ce fut le cas pour cet évènement. En amont de la journée, Lucas a proposé plusieurs rencontres avec des habitants et bénévoles. Cela a pris corps au cours de la journée. De nombreux habitants étaient venus avec des plats, d’autres avaient préparé la salle, mis la table, réchauffé les plats, préparé le punch, les salades et surtout fait la vaisselle et participé au rangement.
Alix
- A travers ses diverses activités, La LOCO veut soutenir le ‘Vivre Ensemble’. C’est ce que souligne le témoignage de Walid ci-dessous :
Nous avons pris la route vers Saint-Beauzire, sur ce chemin chargé de souvenirs — ceux du petit village où Kénana et moi avons vécu un an et demi, entre simplicité et sérénité.
L’invitation était ouverte à tous. Alex, avec son sourire lumineux, nous accompagnait. La route semblait nous parler, comme si chaque virage nous ramenait un parfum d’antan.
À notre arrivée à La loco, nous avons été accueillis avec des chips, du jus, et des sourires sincères. Nous avons retrouvé des visages familiers, et le temps semblait s’arrêter, suspendu entre nostalgie et joie.
Dans la grande salle, les tables étaient garnies de plats à base de pommes de terre — frites dorées, gratins, purées parfumées — un vrai festin du “Jour de la Pomme de Terre”.
Les rires se mêlaient aux discussions, la simplicité se transformait en bonheur.
Puis nous nous sommes répartis en petits groupes. Kénana, Tuba et Doha sont parties cueillir de la menthe et se promener parmi les arbres.
Quant à moi, je savourais mon thé et mon café, observant le moment passé avec lenteur, comme pour le graver dans ma mémoire.
Ensuite, place aux jeux ! Nous avons découvert un jeu typiquement français : la pétanque, où il faut lancer des boules métalliques près d’une petite boule en bois. Ce fut une première pour moi — et quelle découverte ! Des rires, des sourires, et un vrai goût de camaraderie.
Seule une chose manquait à notre fête : Mylène, l’épouse de Didier. Cette femme admirable, toujours présente de cœur, était absente à cause de la maladie.
Didier a porté pour nous un message de tendresse et de respect, un souffle d’amitié pour qu’elle sente, malgré tout, qu’elle faisait partie de notre journée.
La journée s’est achevée comme elle avait commencé : dans la douceur et la sincérité.
Car La LOCO n’est pas seulement une association, c’est une histoire d’amour et d’humanité.
Et peut-être que le clavier ne se trompe pas quand il propose d’écrire “Love” à la place de “La loco” — car La loco, c’est l’amour lui-même.
Walid وليد ابوراشد
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